Rien que pour les routes de Saint-Jacques vous avec le choix : au moins sept ou huit traversent la France du nord au sud. La plupart convergent du côté du Puy-en-Velay, puis de Toulouse, avant d’attaquer les cols pyrénéens. Devant le succès populaires de ces itinéraires variés qui se revendiquent du bon Saint-Jacques, il n’est plus désormais de régions qui ne prétendent, à une époque ou une autre, avoir reçu des pèlerins en route vers l’Espagne… Après tout, pourquoi pas ? Un bon critère reste la présence de paroisses et de chapelles placées sous son patronage. Une sculpture de coquille sur un porche ou sur une colonne est généralement un bon indice. Vous en repérerez dans les campagnes les plus reculées du pays !
Mais il n’y a pas, loin de là, que les chemins de Saint-Jacques. Tout l’Ouest est sillonné par les sentiers de Saint-Michel, qui sont orientés est-ouest, contrairement aux chemins de Saint-Jacques. Ajoutez-y les sites d’apparitions mariales, comme Lourdes, La Salette ou Lisieux. On les trouve répartis sur tout le territoire. Encore ne s’agit-il ici que des plus connus au plan national : combien d’obscurs saints bretons ou normands sont honorés par des pèlerinages locaux connus des seuls spécialistes ou des fidèles d’une région ? Tous ces sites ont engendré, au fil des siècles, des « routes » ou des « chemins » dans les campagnes alentour. Ils ont aussi fait « pousser » tout un réseau bienvenu d’auberges et de bistrots prêts à accueillir le pèlerin, qu’il soit en recherche de spiritualité… ou de boisson fraîche. Car c’est une constante sur toutes les routes dites « de pèlerinage » : certains y marchent dans l’espoir de croiser Dieu, ou Saint-Jacques, ou Sainte-Thérèse, alors que d’autres espèrent y trouver l’âme sœur, ou tout simplement des paysages à couper le souffle, du côté du Massif Central ou des Pyrénées. Chacun a sa propre motivation, qui peut d’ailleurs évoluer en cours de route. Tentez l’expérience, vous verrez bien !
