Rando avec un âne

Bien sûr, voilà une forme de promenade qu’on vous proposera traditionnellement dans le Midi de la France, à la suite de l’équipée de Robert-Louis Stevenson et de son inoubliable « Voyage avec un âne dans les Cévennes », paru en 1879. Avec ce livre à succès, l’Ecossais est devenu l’un des pères protecteurs de la randonnée moderne, presque à l’égal du bon Saint-Jacques ! Mais, désormais, on peut entreprendre une randonnée en la compagnie d’un âne dans tout l’Hexagone : bien des auberges bretonnes ou alsaciennes proposent des écuries adaptées à l’accueil de ces animaux… autant que des chambres pour le confort de leurs « accompagnateurs ». Ceux que tente l’aventure sont souvent des familles avec enfants, dans la mesure où ces derniers adorent la compagnie des ânes. Et ces derniers le leur rendent bien. C’est le compagnon idéal pour une randonnée d’une semaine ou deux. Il transportera votre barda sans rechigner, sans protester, mais à son rythme à lui. Sachez que l’âne n’est ni feignant, ni contrariant, ni même têtu, contrairement à sa déplorable réputation (qui lui vient apparemment des portraits peu flatteurs qu’en ont dressés La Fontaine et Buffon). L’ânier qui vous louera l’animal vous expliquera son « mode d’emploi », bien plus simple que celui d’un vélo ou d’une mobilette… et qui ne tomberaient jamais en panne ! Stevenson, qui avait disposé de douze jours pour apprécier les qualités de sa Modestine écrivait à son propos : « La mâtine avait quelque chose de propre, de distingué, d’élégant sans affectation, qui flatta immédiatement mon imagination. » Il confessait d’ailleurs que l’animal, qui n’était au départ de Monastier-sur-Gazeille qu’un « accessoire de son matériel de campement, ou si vous préférez, une espèce de bois de lit automatique monté sur quatre pattes », était devenu au fil des jours un ami fidèle dont il eût bien du mal à se séparer.

  • Thèmes

  • Régions

  • Départements

  • Remettre à zéro

    Effacer